Chronique #4
Dans ce podcast, on passe en revue les différents réchauds qui existent, leur utilisation, avantages et inconvénients.
Si vous préférez la lecture, voici mes conseils pour choisir votre réchaud pour une randonnée ou un voyage
Bonjour, j’espère que vous allez bien. Aujourd’hui nous allons parler de réchaud, l’ustensile indispensable en rando, lorsque l’on veut boire ou manger chaud et qu’on ne peut pas faire de feu de camp.
Alors il existe plusieurs types :
- réchaud à alcool,
- réchaud à gaz,
- réchaud à essence,
- et réchaud à bois.
Commençons par le réchaud à alcool
Ce sont les moins chers et les plus légers. C’est généralement le type de réchaud préféré des randonneurs ultra léger pour son poids bien sûr, mais aussi parce qu’il les fabrique eux même. Alors il en existe aussi dans le commerce évidemment. On en trouve deux types, ceux qui s’utilisent avec de l’alcool solidifié et ceux avec de l’alcool liquide.
L’avantage de ces réchauds comme on l’a dit, c’est le prix et le poids, mais aussi le fait qu’on peut emmener la quantité exacte d’alcool dont on a besoin, contrairement au gaz où on ne sait jamais trop où on en est avec les cartouches et ce qui nous reste comme gaz.
En revanche le gros inconvénient, c’est la puissance limitée de chauffe, la flamme chauffe moins bien que les autres réchauds. Si on est tout seul et qu’on veut juste faire chauffer de l’eau ça va, à plusieurs ça vaut plus vraiment le coup et si on veut faire cuire du riz, c’est loupé.
Avec l’alcool solide ça va laisser un dépôt jaunâtre collant sous la gamelle, c’est pas terrible et l’odeur et la fumée quand on l’éteint n’est pas terrible non plus.
Avec l’alcool liquide, l’utilisation est moins aisée voir dangereuse, pas terrible quand il fait froid et pas vraiment efficace s’il y a du vent, il faudra utiliser un pare-vent. À déconseiller en hiver, car il va falloir réchauffer l’alcool pour l’allumer.
Pour des petites randos de 2 ou 3 jours, hors hiver ça vaut le coup, pour des randos plus longues, ce n’est peut-être pas le meilleur choix.
Voyons maintenant le réchaud à gaz
Sans doute le réchaud le plus utilisé en rando. Ils utilisent ce qu’on appelle des cartouches de gaz, qui selon les fabricants se trouvent en 2 ou 3 tailles différentes et sont majoritairement à viser.
Les gros avantages de ces réchauds, c’est leur facilité d’utilisation, rapide, propre et peu dangereuse par rapport aux autres réchauds. Ils offrent une bonne puissance de chauffe et on peut régler la flamme. Ils sont pratiques pour chauffer une grosse quantité d’eau d’un coup et on peut cuire des aliments comme des pâtes ou du riz.
En revanche, bien que très pratique pour une petite rando, les cartouches peuvent devenir un vrai cauchemar lors d’un long voyage au long cours à pied.
Pourquoi?
Premièrement parce qu’il va falloir les trouver, notamment à l’étranger, ce genre de cartouche s’achète en général dans des magasins spécialisés dans le camping, chasse et pêche ou parfois en grande surface, donc dans les grandes villes ce qui n’est pas l’endroit de prédilection des randonneurs. Après, vient s’ajouter le problème de compatibilité du pas de vis des cartouches qui d’un pays à l’autre peut changer. Mais ce n’est pas tout, si l’on part dans des régions très froide, des cartouches de gaz classique cesseront de fonctionner en dessous de -10 °C, ce qui certes laisse de la marge, mais ce n’est pas tout, si l’on part pour des mois ou des années, il va falloir en transporter plusieurs à la fois pour ne pas être en rade. Cela va rajouter du poids et de l’encombrement dans votre sac à dos, sans parler qu’il va falloir transporter les cartouches vides, car à moins que vous soyez un gros dégueulasse qui les abandonne en pleine nature, qu’elle soit vide ou quelque soit pleine il va falloir les porter jusqu’à la prochaine poubelle.
Donc on se rend vite compte que cela génère un grand nombre de consommables ce qui n’est ni écologique, ni économique. Mais qui reste pratique à l’usage si on est sûr de toujours pouvoir trouver des cartouches.
On en vient donc au réchaud à essence
Certains brûleurs sont conçus pour plusieurs types de combustible. Ceux-ci offrent l’avantage qu’on trouve de l’essence facilement partout dans le monde, donc plus de problème de recharge, il suffit de transporter une bouteille spécialement conçue pour transporter de l’essence et qui s’adapte au réchaud et à la remplir selon les besoins.
L’utilisation va être la même qu’avec du gaz, mais l’avantage de l’essence, c’est qu’on peut l’utiliser par n’importe quelle température et altitude, contrairement aux gaz. C’est généralement le réchaud idéal pour les expéditions polaires ou en haute montagne.
L’utilisation d’un réchaud à essence ne générera pas de consommable à jeter et il reviendra moins cher à l’utilisation, mais le coût à l’achat lui, sera plus élevé que le réchaud à gaz, par exemple.
Autres inconvénients va être le poids et l’encombrement de ces réchauds ainsi que la demande d’un entretien particulier pour ces réchauds, si vous ne voulez pas qu’ils s’encrassent et ne cessent de fonctionner.
Et voici mon préféré : le réchaud à bois
Celui qui a accompagné mon tour du monde.
Alors pourquoi?
Eh bien parce que c’est celui qui offre la plus grande indépendance. Pour le faire fonctionner, une poignée de brindille suffit. Donc à moins que vous alliez en très haute montagne, dans le Sahara ou dans les régions polaires, vous trouverez toujours du bois ou des racines pour le faire fonctionner.
Et si vraiment vous voyez qu’il n’y a pas beaucoup de bois là où vous êtes, il suffira de collecter le peu que vous voyez en chemin et de le transporter jusqu’à ce que vous en ayez besoin, cela ne représente pas grand-chose.
Donc à part dans de rares cas où vous allez transporter une poignée de bois, la seule charge que vous portez est celle du réchaud lui-même. De plus, il fonctionnera quelle que soit la température ou le vent et c’est écologique, car il n’utilise pas de consommable transformé.
Le mien, par exemple, tenait dans ma popote de cuisine de 900 ml donc pas d’encombrement supplémentaire.
Le seul grand inconvénient qui dérange certains et le fait qu’ils noircissent la popote, mais bon il existe des solutions pour que ce ne soit pas un problème.
Pour moi, après une longue marche, faire un feu est une source de réconfort, peu importe les galères de la journée, le feu efface tout.
Comme il n’est pas toujours possible de faire un feu de camp, le réchaud à bois nous apporte sa petite flamme. Il devient aussi votre outil de méditation, car avec un réchaud à bois il faut être pleinement présent. Si vous le laissez seul 2 min il s’éteint, c’est donc un bon moyen pour pratiquer la pleine conscience et la patience, en se laissant hypnotiser par ces flammes qui vous redonnent l’énergie de repartir le lendemain.
Voilà alors vous l’aurez compris, il n’y a pas de bon ou de mauvais réchaud, votre choix va simplement dépendre de l’utilisation que vous allez en faire, de la durée et de l’endroit.
Pour résumer
Les réchauds à alcool solide, c’est bien pour les randos à la journée pour chauffer une boisson ou une soupe.
Ceux à alcool liquide, pour chauffer de l’eau et « cuire » des vermicelles, semoules ce genre de chose, mais pas trop adapté aux conditions difficiles.
Les réchauds à gaz super pratique à l’utilisation jusqu’à -10 °C à condition de pouvoir s’approvisionner facilement en cartouche et pas pratique pour les voyages au long cours traversant plusieurs pays.
Les réchauds à essence, idéales pour les expéditions dans le froid, mais aussi dans les voyages au long cours, pour la facilité de réapprovisionnement du combustible, mais plus cher, plus lourd et plus encombrant que les autres réchauds.
Et Le réchaud à bois, super intéressant sur le long cours hors région polaire, désert de sable et très haute montagne où on ne peut pas trouver de végétaux.
Voilà, j’espère que vous y verrez plus clair pour pouvoir vous orienter vers le type de réchaud qui vous conviendra le mieux et pouvoir faire le choix du modèle le plus adapté à vos besoins.
Caroline
À PROPOS
Caroline Moireaux. Partie le 1er juin 2011 pour un TDM principalement à pied. Je suis revenue 8 ans après, avec des souvenirs plein la tête.
RETROUR SUR 8 ANS DE VOYAGE
8 ans de voyage autour du monde principalement à pied mais aussi à vélo et en bateau, 30 pays et plus de 53000 Km. Récits, photos, trucs et astuces...
FORMATION
Finies les heures interminables à lire des blogs et des forums, je te guide pas à pas, à travers des vidéos, dans la préparation de ton voyage.
GROUPE D'ENTRE-AIDE
Retrouve une communauté de voyageurs ou futur voyageurs, pour t'aider dans la préparation de ton voyage.